ScribéCom a fêté ses 20 ans d’activités en 1997. En parallèle de la montée en puissance d’Internet, sur la même période.
Et que de changement en deux décennies dans ce domaine, plus largement dans l’univers technologique ! Les nouvelles générations nées avec, n’imaginent pas l’énorme gap.
Mais plus les années passent – et c’est une grande différence par rapport au siècle dernier –, plus les changements se font de manière fulgurantes. Donc sans recul. On n’a pas le temps de s’habituer à une innovation qu’en débarque une nouvelle. Et parfois non des moindres.
Une vie humaine n’a que 24 heures par jour, dont quelques heures de sommeil pour heureusement récupérer. Notre cerveau offre une interconnexion de neurones absolument extraordinaire, mais celui-ci s’est peu à peu transformé à force d’être constamment sollicité par l’écranisation et l’instantanéité des communications multiples, se succédant sans trêve.
Cette course folle et addictive qui se déroule au bout de nos doigts (avec le pouce comme locomotive, n’est-ce pas Michel Serres ?) ne permet pas de pauses.
Les médias sociaux comme les réseaux sociaux ont transformé énormément de choses dans nos activités, dans notre quotidien. La « liberté » apparente de ces messageries et autres supports d’information, de partage, de communication, d’expression, a transformé, entre autres, notre rapport aux autres.
La communication inter-humaine, déjà difficile, semble aujourd’hui pour de nombreuses personnes, liée principalement à une forme de visibilité et de réactivé digitales, sans forcément plus de profondeur.
Les réactions à chaud entraînent parfois des polémiques stériles, pendant que la planète continue de subir l’impact néfaste d’une majorité de nos activités et comportements.
Prendre le temps de réfléchir, de rêver, d’écrire, de recouper l’info, d’avoir une pensée critique argumentée, de formuler correctement, de prendre des nouvelles de son voisin en mode IRL… Bref, de porter son attention sur les choses concrètes et sérieuses, sur lesquelles on se penchaient avant l’envahissement des smartphones et de leurs applications addictifs.
Et si l’on prenait un peu de recul ? Mieux encore : de la hauteur ?